Steve Bannon, la Suisse vous répond : stop aux leçons de populisme

L’ancien stratège de Donald Trump critique Davos et les élites. Mais connaît-il réellement la Suisse et ses citoyens ?

Steve Bannon, ex-conseiller de Donald Trump et figure emblématique du populisme mondial, ne cesse d’attaquer le Forum économique mondial de Davos. Selon lui, cet événement serait un repaire d’élites déconnectées du peuple. Son discours, savamment construit pour séduire les instincts populistes, s’attaque aux institutions internationales et prône le rejet des valeurs progressistes. Cependant, que sait-il vraiment de la Suisse et de son fonctionnement démocratique ?

Une démocratie directe, loin d’une oligarchie

Contrairement aux insinuations de Bannon, la Suisse n’est pas gouvernée par une élite autoproclamée. Bien au contraire, elle est l’un des rares pays au monde à pratiquer la démocratie directe. Grâce aux votations populaires, chaque citoyen possède un pouvoir concret sur les grandes décisions politiques.

Ainsi, ici, pas d’agendas cachés ni de décisions prises en secret. Au contraire, les Suisses votent, débattent et surtout, assument pleinement leurs choix.

Alors, M. Bannon, où se trouve la véritable manipulation ? Dans les États où les décisions se prennent à huis clos ? Ou bien dans un pays où chaque citoyen a une voix qui compte ?

Davos, un espace de dialogue, pas une cabale mondialiste

Contrairement aux idées reçues, Davos n’est ni une conspiration ni un club secret où quelques puissants orchestreraient l’avenir du monde. En réalité, ce forum est un espace d’échange où dirigeants politiques, chefs d’entreprise, chercheurs et ONG débattent des grands enjeux mondiaux.

Certes, ce rassemblement attire des élites. Toutefois, il ne faut pas oublier qu’il a également permis d’importantes avancées en matière de climat, de régulation technologique et de coopération économique.

Dès lors, faut-il, sous prétexte d’une opposition artificielle entre “le peuple” et “les élites”, rejeter tout dialogue international ? La Suisse, pays de neutralité et de médiation, refuse de tomber dans ces raisonnements simplistes et manichéens.

Une nation ouverte, pas un champ de bataille idéologique

De son côté, Steve Bannon prône une vision du monde où les nations se referment sur elles-mêmes, où les identités deviennent des frontières infranchissables et où toute coopération est suspecte. Pourtant, en Suisse, nous savons que l’ouverture et le dialogue sont des atouts majeurs, et non des faiblesses.

En effet, notre prospérité repose sur notre capacité à échanger, à innover et à construire ensemble des solutions aux défis globaux. Grâce à cette approche, nous avons su bâtir un pays stable, prospère et respecté sur la scène internationale.

C’est pourquoi, M. Bannon, la Suisse ne sera jamais le terrain de jeu de vos croisades idéologiques ni le terreau fertile de vos théories du complot. Ici, nous privilégions l’intelligence collective aux discours de division, le pragmatisme aux dogmes et, surtout, la démocratie aux manipulations populistes.

Et surtout, nous préférons agir plutôt que crier au complot.

Ici, ce sont les citoyens qui décident. Pas vous.